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Piano, de la création… à nos jours

Le piano est sans doute l’instrument mécanique Le plus complexe.
Composé de plus de 10000 pièces, il nécessite de savants calculs mathématiques pour sa conception et des matériaux nobles et très divers pour sa fabrication. Le piano contemporain est le fruit d’une longue lignée d’instruments. Il n’y a pas, à proprement parler, un inventeur du piano, même si certains facteurs ont fortement contribué à « créer » cet instrument par leurs géniales trouvailles.

Les origines lointaines, le son du piano résulte de la vibration de ses cordes, comme celui de la guitare, du violon, de la harpe et de tous les autres instruments de la famille des cordophones. Son ancêtre, commun à ses « cousins », est donc le tout premier instrument à corde, la cithare, créée bien avant notre ère, vers 3 000 avant JC. Son principe était on ne peut plus simple : une ou plusieurs cordes pincées émettaient une vibration amplifiée à l’aide d’une cavité (trou dans le sol, calebasse évidée, gourde, etc.).

Les cithares les plus élaborées utilisaient jusqu’à 25 cordes, des chevalets, une table de résonance rectangulaire en bois et des barrettes permettant d’accorder l’instrument. Le « koto » japonais est le type de cithare le plus connu aujourd’hui. La base du mécanisme du piano est trouvée : des cordes tendues entre deux points fixes et en contact avec un chevalet qui transmet alors la vibration à une table de résonance en bois. Intervient alors la mise en vibration des cordes. Il existe trois méthodes distinctes : les cordes pincées (guitare, harpe…), Les cordes frottées (violon, violoncelle…) Et les cordes frappées (piano).

Le psaltérion, également appelé dulcimer, cymbalum ou tympanon, apparut à l’époque médiévale et fut le premier instrument à cordes frappées. Il ressemblait à une cithare, possédait plusieurs cordes en boyau ou en métal de différentes longueurs (produisant des notes de différentes hauteurs). Sa forme trapézoïdale se retrouve dans un grand nombre de cordophones ultérieurs, comme l’épinette et le clavecin. Deux baguettes incurvées à bout plat recouvert de cuir ou de tissu, frappaient les cordes. Seule l’absence d’un clavier le séparait alors du piano. L’apparition du clavier la vielle, apparue au xème siècle est sans doute le premier instrument à cordes et à clavier. Les cordes sont frottées par une roue de bois actionnée par une manivelle et chaque note est produite par le biais d’un clavier rudimentaire commandant un curseur auquel est fixé une tangente qui fait pression sur la corde.
La note dure aussi longtemps que la pression est maintenue.

Au début du XIVᵉ siècle apparaissent les premiers claviers chromatiques (avec dièses et bémols), utilisés par des instruments comme le clavecin (créé en 1397) ou le clavicorde (créé en 1404). Ces deux instruments dérivent des versions à touches du psaltérion, né deux siècles plus tôt. Le clavecin, comme l’épinette ou le virginal, pince les cordes. Le clavicorde frappe les cordes et peut-être considéré comme l’ancêtre direct du piano. Cependant, son faible volume sonore le cantonne à une utilisation dans un cadre restreint et l’amène peu à peu à disparaître. L’adaptation du clavecin, instrument plus grand et donc capable de plus de volume, permet la création du véritable premier piano, alors appelé « pianoforte ».

LE PIANOFORTE

On date de 1694 l’existence d’un premier prototype de piano. Le génial Bartoloméo Cristofori, son créateur italien, reprend la forme et la base harmonique du clavecin, mais remplace les sautereaux (qui pincent les cordes) par des marteaux en cuir (qui les frappent). De plus, il imagine une mécanique très évoluée qui permet une frappe progressive, allant du doux (piano) au fort (forte). Le nom de son invention était tout trouvé : le pianoforte ! Même s’il ne rencontre pas un succès retentissant en Italie, le pianoforte de Cristofori révolutionne la musique. Il permet une interprétation expressive, bientôt enrichie d’une nouvelle pédale dite « una corda » (l’actuelle pédale douce des pianos). Une fois actionnée, les marteaux se déplacent vers la droite pour ne plus frapper qu’une seule des deux cordes, renforçant encore la palette de nuances acoustiques. La mécanique à échappement Cristofori comprend qu’un instrument, pour être plus puissant, doit posséder des cordes plus épaisses et plus longues, et transforme la structure du pianoforte en conséquence pour qu’elle devienne plus résistante à une tension croissante. Le génial italien est enfin l’inventeur de la mécanique dite « à échappement ». Le problème était le suivant : lorsqu’une touche est enfoncée, le marteau monte et frappe la corde. Si le doigt reste sur la touche enfoncée, le marteau reste collé à la corde, empêchant sa vibration. L’échappement permet au marteau de frapper la corde puis de redescendre immédiatement après, afin de permettre la vibration de la corde (et cela même si la note est enfoncée). Un article sur Cristofori et son pianoforte, paru en Allemagne, inspire d’autres inventeurs.

En 1742, le piano carré fait son apparition suivi en 1745 du premier piano droit par Ernst Friederici. En 1747, JS Bach essaie avec grand enthousiasme un piano construit par Silbermann et publie dès 1753 la première de ses œuvres mentionnant la technique du piano. Rapidement, l’invention de Cristofori devient incontournable. Les plus grands compositeurs créent des œuvres pour piano et les musiciens goûtent avec plaisir à cet instrument doué de finesse, leur permettant l’interprétation la plus personnelle possible. Les premiers modèles de pianoforte produisent un son plutôt délicat, mais peu puissant. L’instrument est né, mais doit maintenant devenir plus sonore et pour cela plus solide. Le piano actuel n’a plus grand-chose à voir avec le pianoforte, mais il en reste le descendant direct.

L’invention de Cristofori a marqué la musique à jamais en donnant naissance au roi des instruments. Les pianos modernes durant le XVIIe siècle, le piano se répand en Europe, notamment sous sa forme la plus compacte et économique : le piano carré. Pratique, cet instrument reste pourtant trop peu sonore, même dans ses versions les plus volumineuses. Sa production sera définitivement abandonnée vers les années 1880.

Le piano à queue

Entre temps, les pianos à queue s’imposent à tous. Aux facteurs d’abord, soucieux de construire des instruments moins fragiles, résistant mieux aux tensions de plus en plus importantes des cordes. Aux musiciens ensuite, dont les prestations dans des salles plus grandes nécessitent des pianos plus sonores et donc de plus grande taille. Les parties métalliques se généralisent, assurant une meilleure résistance à la tension. Broadwood le premier utilise un sommier de pointes en métal et une barre de renforcement métallique pour le sommier de cheville. Les pièces de bois restent malgré tout sujettes aux déformations. Érard et Broadwood, les premiers, utilisèrent alors des étais métalliques placés parallèlement aux cordes, afin de mieux supporter la tension globale. Mais malgré une augmentation croissante du nombre d’étais, le système s’avère obsolète et est abandonné après l’arrivée d’un nouveau système de renforcement, encore utilisé aujourd’hui : le cadre en fonte. L’accroissement de la tension des cordes s’accompagne alors de marteaux plus gros et de mécaniques plus robustes. On doit à la famille Érard, célèbre lignée de facteurs français, deux inventions primordiales.

Sébastien Erard

Sébastien Érard imagine la mécanique à double échappement, permettant de rejouer une note sans avoir à relâcher complètement la touche, permettant des répétitions rapides. Pierre Erard invente l’agrafe, à travers laquelle passent les cordes et qui empêche tout déplacement de celles-ci, évitant alors les désaccords tout en améliorant le timbre. Le dernier grand progrès est apporté par Henry Steinway Jr qui, en 1859, a l’idée de faire se croiser les cordes basses et les cordes aiguës.

Le système des cordes croisées est aujourd’hui utilisé dans tous les pianos du monde. Le piano droit en même temps que sont améliorés les pianos à queue, les pianos droits connaissent, eux aussi, leur révolution. Les premiers d’entre eux, simple transposition verticale du piano à queue, sont appelés « piano-pyramidal », « piano-cabinet », « piano girafe », « piano-harpe » ou encore « piano-lyre ». Ces modèles, trop hauts pour un usage familial, ne passeront pas le cap du XXᵉ siècle. On date de 1798 la fabrication d’un piano droit vraiment différent du simple piano à queue vertical. Ce nouveau venu, plus compact et moins coûteux, connaît un essor phénoménal, et une expansion commerciale inédite alors pour cet instrument. Source de fierté pour son propriétaire, il est aussi l’occasion pour les facteurs de l’époque de produire un instrument à double usage : acoustique et esthétique. Les français et les anglais, parmi lesquels Pleyel, Gaveau ou Wornum, font preuve d’une créativité débordante et créent les plus beaux modèles jamais construits.

LES DÉVELOPPEMENTS DU PIANO MODERNE

Au début du xxème siècle, les critères du piano contemporain sont désormais définitifs : cadre en fonte, corde croisées, mécanique à lames etc… Seules les grandes manufactures sauront adapter leur outil de production à ces nouvelles donnes ; les petites structures artisanales fermeront peu à peu. La dernière invention utile au développement intensif de l’instrument n’est pas technique mais commerciale : l’achat à crédit, imaginé en 1850. Au cours des soixante années suivantes, la production mondiale passa de 50 000 à plus de 500 000 unités par an.

En marge du piano « classique » se développent certaines adaptations de l’instrument : les pianos reproducteurs ou mécaniques d’abord rustres puis de plus en plus fidèles. On crée aussi des pianos selon les besoins variés des utilisateurs : des pianos pour les traversées en bateau ou en dirigeable, plus petits et moins lourds ou bien adaptés aux conditions particulières des traversées en mer et équipés de pieds très larges. Pour les espaces restreints, on crée aussi des pianos à clavier rentrant. Une fois celui-ci replié, l’instrument ne mesure plus qu’une trentaine de centimètres d’épaisseur. La maison pleyel fabriqua même un « pleyel de montagne ». Construit avec deux cadres métalliques, il se démontait en deux parties et peut alors être acheminé dans les endroits les plus reculés et inaccessibles. Enfin, les «minipianos» connaissent un attrait et un essor important à partir des années 30 car ils répondent à deux critères essentiels : la taille et le prix ! Le fonctionnement du piano acoustique classique connaît peu d’innovations au xxème siècle. Celles-ci résident surtout dans l’utilisation de matériaux de plus en plus solides, permettant une tenue d’accord meilleure et un ensemble plus durable.

Dans le même temps, la démocratisation de l’instrument impose ses besoins économiques.

On veut des pianos de moins en moins chers. La mécanisation et une production à plus grande échelle permettent de réduire les coûts. Mais la qualité générale du piano reste liée à son prix.

Les pianos d’étude très bon marché d’aujourd’hui sont de piètre qualité. Seules les grandes manufactures (européennes et japonaises) perpétuent encore la tradition d’un instrument noble et de qualité. La seconde partie du XXème siècle voit apparaître de vraies créations en marge des pianos purement acoustiques : les pianos électriques d’abord puis électroniques (ou numériques) ensuite.

La dernière innovation majeure nous vient à l’orée du XXème siècle et assurera à coup sûr l’avenir du piano acoustique face à l’invasion de ses lointains cousins numériques. C’est le système silencieux, qui permet de rendre « muet » un piano acoustique, à l’aide de capteurs électroniques relayés par un casque. Idéal pour les citadins, il permet surtout de conserver les qualités incomparables et inégalées du « vrai » piano.

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