Rönisch 118 KMA

hauteur : 118 cm   largeur : 143 cm   profondeur : 62 cm   poids : 210 kg

L’AVIS DU PIANISTE
Ce modèle est la déclinaison esthétique et contemporaine du 118 k. Fabriqués dans les usines Blüthner de Leipzig, les nouveaux Rönisch droits se déclinent en 3 hauteurs. le premier de la gamme, ce modèle 118 k, offre déjà bien des qualités musicales. on s’en doute, l’empreinte Blüthner n’est pas loin et l’on retrouve avec plaisir la sonorité soyeuse, veloutée et subtile de la grande marque. une fabrication plus économique et un choix stratégique de matériaux contribuent néanmoins à donner un caractère propre à ce modèle. ainsi, l’utilisation de marteaux Abel atténue le romantisme exacerbé et propose une ouverture vers des registres plus dynamiques. le clavier reste ferme et apte à donner de l’aisance au pianiste qui pourra y moduler à souhait ses intentions selon l’humeur du jour. c’est donc un instrument moins radicalement classique qui s’offre à nous même s’il revêt un caractère purement allemand. ses basses et ses médiums sont amples, ses aigus bien dessinés sans jamais céder au clinquant. comme toujours sur les instruments de cette classe, le rendement taille / profondeur est exceptionnel et l’on a bien souvent l’impression de jouer un instrument de très grande taille, dont la densité sonore est appréciable même dans les registres “p” et “pp” où le moindre murmure se propage largement dans l’air. enfin, spécialité maison, Rönisch propose une quantité inouïe de déclinaisons esthétiques puisque ce modèle se pare de 24 finitions différentes parmi lesquelles des placages rares et précieux comme le pommier indien, le poirier suisse, l’aulne d’Oregon, le hêtre allemand, la loupe de vavona ou de noyer, véritables robes du soir inspirant le plaisir, le luxe, le confort, la pérennité, autant de notions en rapport avec la qualité générale de ces merveilleux pianos.

L’AVIS DU TECHNICIEN
Reprise par le grand facteur de pianos allemand Blüthner et réimplantée en 2009 dans son usine de Leipzig, la production des Rönisch actuels est largement inspirée par celle de son illustre propriétaire. ainsi les structures harmoniques sont-elles partagées par les deux marques. ce 118 est donc fabriqué sur la base du modèle c de Blüthner. le partage d’une grande partie de matériaux permet ainsi une économie importante. pour autant, sans renier la qualité artisanale de la fabrication, l’objectif de Rönisch est de proposer des instruments moins onéreux. pour cela, des choix techniques audacieux ont été pris. le premier d’entre eux est d’avoir choisi une mécanique signée Carl Rönisch et fournie selon un cahier des charges exigeant par le tchèque Detoa, fabricant reconnu dans ce domaine. pour les marteaux, on a fait appel à une valeur sure : l’allemand Abel. ce Rönisch a délaissé les agrafes utilisées chez Blüthner pour le montage des cordes au profit d’un sillet et d’un contre-sillet, moins performants mais moins onéreux également. au final, même si le piano perd un peu de vélocité mécaniquement, il conserve une densité acoustique remarquable et distille une tessiture très inspirée par la maison mère Blüthner, même si le romantisme est ici moins marqué grâce à l’utilisation d’un feutre de marteaux un peu plus dense, octroyant plus de polyvalence au piano. grâce à la grande profondeur du meuble au clavier (63 cm), les longues touches permettent un point de frappe plus éloigné du point de balancier et offrent au pianiste une maîtrise accrue de l’enfoncement et donc de la nuance, notamment dans les registres doux “p” et très doux “pp”, si difficiles à aborder sur beaucoup de pianos. les finitions sont de très haute qualité et se laissent voir dans toutes les parties du piano, même les plus cachées. le barrage est épais, assurant une résistance solide à la tension des cordes, le système de pédalier est en bois massif comme seuls les pianos haut de gamme le proposent. le meuble bénéficie d’un savoir faire avéré et se décline sous une grande quantité de finitions. ces placages précieux aux noms évocateurs, acajou vavona, pommier indien, hêtre allemand, poirier suisse, sont tous d’une absolue beauté et génèrent des surcoûts particulièrement faibles pour un tel niveau de prestation. ils apportent à ce très bel instrument d’expression une touche finale décorative qu’on ne rencontre plus guère aujourd’hui à ce tarif, la plupart des grandes usines ayant opté pour un choix de meuble très restreint ou des tarifs prohibitifs pour ces qualités de placages. chapeau bas à Rönisch pour cette offre audacieuse.

L’AVIS DU CONSTRUCTEUR
Le modèle 118 K est d’une étonnante profondeur sonore pour un piano droit européen contemporain. il est disponible dans une multitude de placages aux veinages exotiques, satinés ou brillants. d’une élégance sobre, le plus petit des pianos droits de la gamme est déjà une belle introduction à la qualité des instruments de la famille Rönisch.